[Retour en images] Magnifique festival Balkanica, les 19 & 20 novembre, à Empalot

Novembre 2021, Empalot.
Le festival Balkanica – un voyage balkanique reprend ses droits. Après une édition 2020 virtuelle pour cause de confinement, la grande fête tsigane faisait son grand retour à la Brique Rouge & à la MJC Toulouse Empalot. 
L’association et son fidèle partenaire, la MJC Toulouse Empalot, avaient concocté un riche programme pour un voyage balkanique assuré et inoubliable, propice à l’ouverture, à l’expression, aux rencontres et aux échanges. Avec cette année, un très bon équilibre entre propositions artistiques d’artistes confirmés et des moments animés par les habitants du terrain, visant à leur (re)donner la parole à travers des expressions artistiques. Des plus jeunes aux plus grands.
Une belle fête aux couleurs et sonorités tsiganes qui a tenu son rang. Retour et récit sur un très bon cru 2021, qui a réuni cette année près de 400 festivaliers.


Vendredi 19 novembre : 
Une ouverture magnifique et « historique »


Jour J. Après une journée d’installation, et un après-midi répétition-filage pour nos jeunes comédiens, les portes du festival ouvrent à 19h, après deux ans d’absence.
Le public arrive tout doucement, mais répond présent dès 19h.

Le festival s’ouvre avec la restitution du projet jeunesse en présence notamment de Jonatan, Amalia, Yelissey, Anouar, Mammoud & Loane qui depuis deux semaines se sont retrouvés au cours de 4 ateliers pour peindre en mode street art, accompagnés par Alec Blacher de l’association Camayo ateliers street art. Ils présentent leurs productions, reviennent sur leur expérience, ce qu’ils ont appris, etc.
Les plus grands, Andrei et Frendus, en profitent aussi pour présenter l’exposition Écrire son histoire, qui orne les murs du hall.
Une exposition réalisée avec Gaëlle Giordan, photographe, revenant sur l’histoire et le parcours des jeunes accompagnés par l’association. Une exposition éponyme au journal Écrire son histoire, édité en juin 2021.
Le temps de partager un verre de manière conviviale, le public est ensuite invité à rentrer dans la salle Jean Moulin.

Le public s’installe. Derrière, sur scène, les jeunes s’activent. Dans quelques minutes, Andrei, Alberto, Frendus & Florin monteront sur scène pour leur spectacle Iag Fonalo Tsigano.
C’est leur troisième représentation, mais leur première dans une « vraie » salle de spectacle, avec une grande scène, des lumières, etc. Le spectacle commence. Quatre scènes, entre mime, danses et poésies. C’est beau, très beau. Le public semble conquis, il rit, sourit, se laisse emporter par le talent de ces quatre comédiens. A la fin du spectacle, ce public est invité à venir danser un morceau sur scène. Un beau moment de partage.
Ce moment théâtral s’est terminé par la diffusion du reportage consacré au projet théâtre, réalisé par Matéo Garcia et produit par la compagnie Ilot Z’.
Une première diffusion, pour relater la merveilleuse aventure de ce projet, les coulisses. Un très beau film pour une très belle histoire.

Revenons à la danse, car les projets s’enchaînent. Ce sont désormais les Belles de la Fontaine & Sandrine Plaa qui entrent en piste.
Habituées du festival Balkanica (rappelons que les jeunes Roms du terrain ont intégré le projet de Sandrine Plaa à l’occasion de … la première édition du festival en 2016), elles ont de nouveau séduit le public, avec des danses afro-cubaines et brésiliennes et notamment leur dernière création, Tournesoleil. Présentes à chaque édition, le public ne peut que constater leur progrès et progression, et voir comment ces jeunes danseuses grandissent et se font plaisir sur scène. Elles se font plaisir et font plaisir, à voir, à regarder, à contempler.

Vient ensuite le clou de la soirée, la projection-rencontre autour du documentaire Une jeunesse Rom, réalisé par Déborah da Silva.
Un temps organisé en partenariat avec le festival Migrant’scène de la Cimade Toulouse, pour croiser les regards, les expériences et nos publics. Une heure de projection.
Puis un débat, animé par l’association, avec Andrei & Frendus pour répondre aux questions, aux sollicitations, accompagnés par un bénévole de la Cimade.
Des questions diverses, précises, qui ont permis d’aller plus loin sur certains aspects du film.
Ce film qui continue d’être vu, diffusé, qui continue de plaire, d’être apprécié, de toucher.

Ce soir-là, près de 90 personnes furent présentes dans la salle.
Il y avait des jeunes, des plus âgés, des habitants d’Empalot, mais aussi quelques jeunes du terrain de la Flambère. Il y avait des soutiens de l’association, et beaucoup de nouvelles têtes.
Une sensibilisation élargie, ouverte, partagée. 
Jamais une première soirée de festival n’avait réuni autant de monde, et d’une diversité plurielle. C’est une première, une joie.
Le festival s’ouvrait ainsi de la meilleure des manières.

Samedi 20 novembre : 
U
ne belle après-midi de rencontres et de découvertes culturelles

Fidèle à ses habitudes, le samedi après-midi se veut être un moment de rencontres, de découvertes, d’expressions et d’échanges, pour tous âges.
Cette année, Rencont’roms nous & la MJC Toulouse Empalot avaient convié trois artistes pour trois ateliers qui permettraient de partager ensemble :
– Alec Blacher, de l’association Camayo, pour un atelier d’arts plastiques
– Kehinde Awaye, pour un atelier de danse afropop
– Adriana Allègue, de la compagnie la Tchatche, pour un atelier d’écriture, autour d’un arbre-clameur.
De 15h à 18h, ils ont animé la Brique Rouge & la MJC Toulouse Empalot, conviant le public, quelques jeunes et habitants du quartier, des jeunes du terrain de la Flambère, famille, à circuler à travers les salles, pour essayer, créer, s’amuser, découvrir, s’adonner à de nouvelles pratiques artistiques, offrant d’inédits moments de rencontres culturelles et intergénérationnelles. Juste des moments de partage. C’était beau.

Autre moment fort de l’après-midi, qui assura une belle transition avec la soirée : la nouvelle initiation aux danses tsiganes avec Julieta Nicolae, pour un voyage réussi, avec musiques et danses traditionnelles tsiganes. Chouette moment pour Julieta, qui rappelons-le, n’est pas professeure de danses, mais donne tout son coeur à transmettre sa passion, la danse. Et puis, une initiation pour préparer les participantes à entrer dans l’arène, puisqu’elles ont été conviées à participer à la rencontre dansée aux côtés de Julieta Nicolae.

Samedi 20 novembre : 
Une soirée « balkanesque »


C’était un des moments les plus attendus du festival. Car cette année, la programmation était plus ambitieuse que les autres éditions, avec l’invitation faite au groupe Marcela y los Murchales, venu de Paris. Mais avant ce feu d’artifice musical, retour sur une soirée qui est montée en puissance crescendo, où le public n’a de cesse répondu présent.

Moment marquant en 2019, une nouvelle rencontre dansée était proposée. Le principe : une invitation faite à plusieurs artistes, pour un tour du monde en danses, entre démonstrations, initiations et danses collectives. D’abord, des danses tsiganes avec Julieta Nicolae. Puis des danses afropop avec Kehinde Awaye, qui a laissé place aux danses colombiennes de Carolina Mehecha Quintero. Enfin, danses africaines avec Pierre Houabellosso. Tous ont mis le feu à la Brique Rouge, entraînant un public déchaîné dans différents univers et créant les conditions d’une grande fête collective et dansée. La rencontre par la danse. La soirée était lancée, parfaitement lancée, avec un public bien chaud.

Petite pause, le temps de se remettre de nos émotions et d’installer le plateau concerts. Le public est invité à aller déguster les spécialités tsiganes préparées pour l’occasion par Julieta et Roxana, habitantes du terrain de la Flambère. Sarmalés et salade tsigane au menu. Hum.. quelle saveur.. Le hall de la Brique Rouge dégage de bonnes odeurs, la découverte culinaire fonctionne. Côté public, comme côté équipes et artistes. Même repas, même plaisir.

Retour dans l’arène. le groupe Deli Zirzop ouvre le bal des concerts. Le public est déjà nombreux. Peu de temps suffise à ce que l’ambiance gagne la salle. A peine quelques sonorités, l’air des Balkans résonne dans la salle. Le public danse, il est en liesse. La voix envoûtante d’Ebru, chanteuse turque du groupe, charme les spectateurs. L’ambiance est là. Les artistes s’éclatent sur scène, le public le ressent, le rend bien. Le public les suit et s’emballe.

Enfin, place à Marcela et son spectacle Michto Drom pour finir de la plus belle des manières ce festival. Le public est toujours là, chaud. Là encore, il suffit de peu pour que la salle s’embrase de nouveau. Marcela, chanteuse, accompagnée des musiciens et des danseurs et danseuses, comble le public. La belle voix de Marcela appelle et convoque les danses qui se succèdent, donnant lieu à une très belle prestation du groupe. Leur énergie sur scène est phénoménale, débordante, communicative. Les spectateurs sont réceptifs, entonnent les musiques, répondent aux artistes. La communication est totale. Un final explosif.

C’est ainsi qu’a pris fin la sixième édition du festival Balkanica – un voyage balkanique.
Une très belle édition, encore, qui a réuni près de 400 festivaliers, malgré les aléas de la crise sanitaire, toujours présents.
Des souvenirs plein la tête, de belles rencontres, de chouettes moments. Un programme riche.
Un voyage réussi, avec deux beaux concerts, un tour du monde en danses, des ateliers, du théâtre, une projection-rencontre.
Les retours des festivaliers sont positifs et unanimes. Vivement la septième édition et 2022 !


I

Il y a eu aussi ces 4 ateliers street art en amont, où des jeunes du terrain et des jeunes d’Empalot furent conviés à créer ensemble, accompagnés par Alec Blacher (association Camayo).
Un projet perturbé par le Covid, mais qui laisse malgré tout de belles promesses pour la suite, avec des jeunes que nous voyons grandir année après année.
En parallèle, l’exposition Ecrire son histoire fut présentée du 16 au 30 novembre, à la Brique Rouge et à la médiathèque Empalot, en écho au journal éponyme.
Une exposition pour raconter les histoires, les parcours, les engagements quotidiens des jeunes.

Nous tenons à remercier :
– l’équipe de Rencont’roms nous : Andrei, Frendus, Lola, Florin
– la MJC Toulouse Empalot : Delphine, Loic, Emeline, Thomas, Natacha
– le centre culturel de quartier la Brique Rouge : Nicolas, Yohann, Hadj
– Gaëlle, photographe ; Léa, conteuse ; Félix, graphiste ; Matéo, réalisateur, pour leurs précieuses contributions
– les artistes et intervenants : Deli Zirzop, Marcela, Déborah, Sandrine (Association Ylakombo), Julieta, Alberto, Kehinde, Pierre, Carolina, Adriana, Alec
– Julieta & Roxana pour la confection des repas (sarmalés et salade tsigane), pour les artistes, l’équipe et le public
– le public justement, qui a une nouvelle fois répondu présent
– les élus présents : Daniel Rougé et Djillali Lahiani de la Ville de Toulouse, et Sandrine Mörch, députée
– nos partenaires : la Ville de Toulouse, le Conseil départemental de la Haute-Garonne, la Région Occitanie / Pyrénées-Méditerranée, la Préfecture Occitanie, Sandrine Mörch, députée, la Cimade Toulouse, l’association Karavan, le réseau Bibliothèques de Toulouse
– et toutes celles et ceux qui ont participé de près ou de loin à l’organisation de cette nouvelle édition.

Grâce à vous toutes et tous, cette belle fête tsigane a été rendue possible.
Vivement l’année prochaine.

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Réalisation : boîte de production Néoprods

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